Diversité des technologies en agriculture urbaine : entre Low-Tech et High-Tech
8 juin 2022Auteur(e)s du guide : CAILLEUX Solenne – FAUCHER Enzo – MARVILLET Agathe – MATAR Théa – YEHYA Aya
Module sur les Agricultures Urbaines, 2022 – INP-ENSAT Toulouse
Bien souvent en agriculture urbaine, pour s’adapter aux contraintes du paysage (péri)urbain, les exploitants doivent adapter leurs pratiques, leurs infrastructures et leurs outils. Il est donc intéressant de se pencher sur les technologies utilisées qui peuvent être très différentes des technologies employées en milieu rural.
D’après le gouvernement canadien la technologie agricole est : « l’étude des techniques et des différents procédés de mise en œuvre dans le domaine de la production agricole, animale, la transformation des aliments, la technique équine et la gestion et l’exploitation des entreprises agricoles.” Il s’agit donc à la fois des méthodes et du matériel utilisé. C’est un des principaux leviers pour l’innovation en agriculture et donc en agriculture urbaine. L’agriculture urbaine vise à répondre à deux enjeux majeurs : nourrir les villes dans un contexte d’urbanisation galopante et sensibiliser les populations urbaines aux problématiques de la production alimentaire.
Le guide de bonnes pratiques en agricultures urbaines
Dans ce guide seront détaillées un certain nombre, non exhaustif, de techniques et de technologies employées en agriculture urbaine. Pour chacune d’entre elles seront indiquées leur appartenance aux techniques low tech ou high tech, leurs caractéristiques principales, ainsi que leurs avantages et inconvénients.
L’agriculture urbaine low tech correspond aux cultures en pleine terre ou en bac avec substrat terreux
Elle est issue des pratiques traditionnelles et de l’agriculture paysanne. Ses principaux objectifs sont : augmenter la résilience, respecter l’environnement, favoriser la biodiversité, sensibiliser les populations urbaines, développer l’économie circulaire. Elle maintient des zones de nature et de production au cœur des villes en les protégeant de l’urbanisation. Bien souvent ces espaces sont aussi des lieux de vie ouverts au public. Ces exploitations sont donc confrontées aux conflits d’usage avec le voisinage ou les pouvoirs publics si elles ne sont pas acceptées.
L’agriculture urbaine high tech correspond aux cultures hors sol dans des environnements contrôlés ou hyper contrôlés
Les besoins en nutriments des plantes sont calculés et parfaitement couverts. Les conditions de culture (lumières, température, humidité, etc…) sont maîtrisées technologiquement à un niveau optimal. Elle permet de valoriser sont avec une production agricole des espaces habituellement improductifs comme les toits, les hangars, les sous-sol ou encore des zones polluées. Elle cherche à répondre à la demande des villes en produits locaux. Cependant, les outils de production sont souvent très coûteux et énergivores. De plus, elle demande une main d’œuvre très qualifiée et spécialisée assez rare sur le marché du travail.