L’agriculture urbaine se situe dans son temps
1 juin 2020Pour Olivier Bories, deux formes d’agriculture urbaine se côtoient. L’une est intra-urbaine : elle existe depuis longtemps avec les jardins collectifs et se développe sur les toitures, dans les sous-sols et sur les murs. L’autre est périurbaine : elle se compose de fermes maraîchères qui approvisionnent la ville.
Comment présenteriez-vous l’agriculture urbaine ?
Olivier Bories : » Plusieurs définitions existent. De mon point de vue, c’est une agriculture qui s’installe sur l’espace urbain. Elle se situe géographiquement dans la ville. D’un côté, il existe une agriculture intra-urbaine, qui réside véritablement dans la ville, dans un espace densifié. D’un autre côté, l’agriculture périurbaine se situe sur les franges de la ville, dans un tissu plus lâche que celui de l’intra-urbain. Dans le périurbain, cette agriculture est plutôt au sol par le biais notamment des jardins collectifs, historiquement des jardins ouvriers. Ces derniers existent aussi dans l’intra-urbain, mais de nouvelles formes d’agriculture s’y sont développées. Elles se glissent dans les interstices, sur les toitures, dans les murs, où la végétalisation est possible avec, par exemple, des fraises. Cette culture hyper technique, hors-sol, vient profiter de l’espace qui n’était pas pensé au départ comme tel. »
Propos recueillis par Caroline Even, pour LA TRIBUNE VERTE (Mai 2020)