Pourquoi l’alerte à la pollution des œufs ne vise que les poulaillers domestiques

L’agence régionale de santé a émis une recommandation pour ne plus consommer les œufs pondus chez les particuliers, mais pas ceux des élevages commerciaux, moins pollués.

Décryptage dans « Le Parisien » avec Camille Dumat, professeure en sciences du sol et risques environnementaux, fondatrice du Réseau-Agriville. Un article d’Aurélie Foulon.

LES SAUVER de l’abattoir, réduire la production de déchets, obtenir un engrais naturel, avoir de bons œufs frais à domicile, en faire un animal de compagnie… Ces dernières années, toutes les raisons sont bonnes pour adopter des poules. Pour inciter les particuliers à s’y mettre, certaines collectivités franciliennes, qui y voient un moyen de réduire les coûts de traitement des ordures, ont même offert des poulaillers à leurs administrés. Des écoles, des associations et des entreprises d’Île-de-France se sont aussi
lancées dans l’aventure. Difficile de les dénombrer, même si depuis 2016 les propriétaires doivent se faire connaître en mairie pour être informés des mesures à prendre en cas d’épisode de grippe aviaire. Mais on peut estimer ces poulaillers de particuliers à plusieurs milliers, voire des dizaines de milliers en région parisienne.